Sciences sociales
L'histoire de l'humanité, jusqu'à très récemment, a été une vaste entreprise d'archivage - une lutte contre la faillibilité de la mémoire humaine et les mâchoires oblitératrices de l'Histoire. Or, depuis quelques décennies, nous nous sommes dotés de technologies nous permettant de ne plus jamais oublier, voire de ne plus pouvoir oublier. Pourtant notre mémoire collective semble de plus en plus dispersée, de moins en moins enracinée. Et si nous avions perdu quelque chose en route ?
Notre monde aurait-il quelque mauvaise conscience, quelque problème avec la mémoire et l'absence ? D'un côté, l'inflation mémorielle qui touche groupes et communautés pour commémorer un drame, un événement, un personnage célèbre. D'un autre, et de manière surprenante, la tentation de l'effacement, de l'oubli qui touche tant de contemporains. Tous ceux qui disparaissent sans crier gare de nos sociétés, sans qu'une protestation ne s'élève... Il y a donc sans doute urgence à faire « acte de présence », comme y invite Sylvie Germain. Alors que nous habite la tentation du virtuel absolu, qui évacue la chair et la pesanteur des choses, l'heure n'est-elle pas au retour de ce temps présent, à ce monde-ci, quitte à y affronter le mal ou la peur ? Pour découvrir aussi que le silence est habité, au-delà de l'angoisse...
Récit de l'auteure sur sa vie de femme en Afghanistan. Après l'explosion d'une bombe en pleine guerre civile, alors qu'elle a huit ans, Nadia Ghulam est hospitalisée durant deux ans. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, elle décide de se faire passer pour un homme et prêche tous les matins à la mosquée face aux fidèles. Pendant dix ans elle a ainsi bravé le régime taliban. ©Electre 2021
Ayant décidé de se marier pour régulariser la situation de son compagnon aux Etats-Unis, malgré ses préventions contre le mariage, l'auteure s'interroge sur la dimension philosophique et culturelle de cette institution. Elle étudie et compare les différentes facettes du mariage à travers le monde : la fidélité, les traditions familiales, les responsabilités des époux, le risque de divorce, etc.
Recueil de notes et de réflexions qui ont accompagné l'épidémiologiste belge durant la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19.
L'auteur étudie le sabbat, assemblée au cours de laquelle, entre le XIVe et le XVIIe siècle, des hommes et des femmes accusés de sorcellerie se seraient livrées à des orgies et à la profanation des rites chrétiens en présence du diable. Il analyse ces pratiques, les procès ou encore la psychologie des accusés. ©Electre 2022
Témoignage et réflexion littéraires autour de la crise sanitaire mondiale, suite à la pandémie provoquée par la Covid-19. Si l'homme est responsable du désordre écologique qui conduit à ces catastrophes, il peut aussi prendre conscience que son comportement envers la nature peut influer sur la survie de la collectivité humaine.
Récit personnel de Louise Girardin, une femme issue de la haute société québécoise qui a choisi de devenir, à 30 ans, la troisième épouse d'un humble chauffeur de taxi originaire de Gambie, un pays d'Afrique anglophone noire musulman très pauvre, agraire, où l'on pratique la polygamie et l'excision...
Meme si l'on s'en defend, une forme residuelle des mythes fondateurs survivent dans nos societes.
Moimoimoimoimoi : le sujet contemporain n’en pincerait que pour lui-même. Ce lieu commun serait amplement confirmé par la culture populaire et certaines pratiques numériques. Mais cette évidence en est-elle vraiment une? Et si certains exemples de cette fascination de soi nous invitaient plutôt à déjouer le piège du narcissisme afin de ne pas sombrer, comme le héros du mythe grec, dans l’abysse que cache notre propre reflet ?
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